Le 2 juillet, j’ai eu la chance d’être convié dans une petite salle des Champs Elysées à la projection du premier film d’une réalisatrice prometteuse : Jennifer Kent. Après son magnifique court-métrage Monster récompensé en 2005 dans le monde par de nombreux prix, elle se lance aujourd’hui dans le long métrage avec son terrifique bébé : Mister Babadook ! Suite à cette projection, Jennifer Kent a joué le jeu des questions/réponses pour notre plus grand plaisir.
Mais revenons à la critique de Mister Babadook…
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MISTER BABADOOK
Titre original : The Babadook
Par Jennifer Kent
Avec Essie Davis, Noah Wiseman, Daniel Henshall…
Le 30 juillet 2014
Durée 1h34
Synopsis
Depuis la mort brutale de son mari, Amelia lutte pour ramener à la raison son fils de 6 ans, Samuel, devenu complètement incontrôlable et qu’elle n’arrive pas à aimer. Quand un livre de contes intitulé ‘Mister Babadook’ se retrouve mystérieusement dans leur maison, Samuel est convaincu que le ‘Babadook’ est la créature qui hante ses cauchemars. Ses visions prennent alors une tournure démesurée, il devient de plus en plus imprévisible et violent. Amelia commence peu à peu à sentir une présence malveillante autour d’elle et réalise que les avertissements de Samuel ne sont peut-être pas que des hallucinations…
Un très bon casting
Point de bon film sans un bon casting. Par chance, Jennifer Kent a fait des choix judicieux avec Essie Davis et Noah Wiseman qui jouent respectivement Amelia et Samuel. Leur prestation est juste et l’un comme l’autre arrivent à nous effrayer tout au long du film. Car finalement, il est très difficile au début de « choisir son camp ». En effet, il vous arrivera de comprendre et soutenir Amelia devant les soucis que lui cause son fils, un jeune Samuel trop actif, étrange et parfois dangereux. Mais votre coeur balancera aussi pour le jeune Samuel qui l’air de rien ne recherche que l’amour d’une mère qui ne voit en lui que la cause de la mort de l’amour de sa vie. Une relation étrange entre la mère et son fils qui subira d’ailleurs de nombreux rebondissement durant l’heure et demi que dure le film. Une relation complexe qui par certains points me fait penser au film « We Need To Talk About Kevin » auquel on aurait ajouté un peu du film « Insidious » car finalement c’est ça, une relation conflictuelle entre une mère et son fils sur fond de surnaturel avec le terrifiant Mister Babadook…
Vous ne lirez plus jamais un livre après ça…
Mister Babadook, c’est un livre étrange que Samuel trouve un soir dans sa bibliothèque. Bien qu’un peu surprise par ce livre qu’elle n’a jamais vu, Amélia sa mère décide résignée de le lui lire. Mais les pages défilants, l’histoire et le contenu du livre deviennent de plus en plus sombre et malsain… Graphiquement, ce livre Mister Babadook est de toute beauté et on sent qu’un soin particulier a été pris pour réaliser les différentes pages et animations qui le composent. D’ailleurs, sachez que c’est l’illustrateur Alexander Juhasz qui a eu la lourde tache, avec Jennifer Kent, de donner vie à ce livre et ce personnage de fiction. Mais d’ailleurs, est-ce vraiment un personnage de fiction? N’avez-vous pas un Mister Babadook chez vous? Quoiqu’il en soit, quand vous entendrez quelque chose gratter à votre porte, faites attention… Il se pourrait que ce soit Mister Babadook !
Un film à l’ancienne
Là ou la plupart des films d’horreurs se contentent aujourd’hui d’utiliser la 3D et les fonds verts, Jennifer Kent a fait le pari de créer des décors, des costumes et de jouer avec les éclairages pour rendre les effets plus réalistes et loin du mensonges des grosses productions hollywoodiennes. Ajoutez à cela des effets sonores stridents et vous voilà emportés dans l’horreur de Mister Babadook. Néanmoins, notons qu’il vous faudra être patient car le film vous emportera doucement, peut être trop pour certains qui trouveront que le début est un peu trop lent. Une lenteur nécessaire pour mettre en place le caractère et la relation entre la mère et son fils.
Conclusion
Mister Babadook est un bonne surprise et Jennifer Kent redonne un peu de sang nouveau au film d’horreur et d’angoisse. Même si on est très loin des gros sursauts avec le coeur à 300 pulsations/minutes, Mister Babadook arrivera à vous effrayer et vous captiver durant son heure et demi. Ne vous attendez pas à voir des litres de sang, Mister Babadook joue sur les peurs d’enfants et sur les zones d’ombres qui subsistent dans votre maison. Jennifer Kent réalise ici un premier film très puissant et prometteur.
Alors une fois chez vous, fermez bien la porte et si vous entendez « BA-BA-BA… DOOK-DOOK-DOOK », fermez les yeux et cachez-vous !
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La bande-annonce vost
Alors?
Irez-vous voir Mister Babadook ?
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