Le semaine prochaine sort dans les salles françaises le projet chaotique d’universal : 47 Ronin. Pourquoi chaotique? Parce que le film réalisé par Carl Erik Rinsch avec Keanu Reeves a souvent été reporté dans le temps, pour retourner de nouvelles scènes, repasser au montage… Initialement prévu en novembre 2012, décalé en février 2013, le film a finalement été programmé le 25 décembre 2013 aux USA et malheureusement, il est loin d’avoir fait l’unanimité de la presse américaine. Il y a quelques semaines, j’ai eu l’opportunité de voir 47 Ronin dans les locaux d’Universal. Voici dont ce que j’en ai pensé….
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47 RONIN
Par Carl Erik Rinsch
Avec Keanu Reeves, Hiroyuki Sanada, Kô Shibasaki…
Au cinéma le 2 avril 2014
Durée 1h59min
Synopsis
Un perfide seigneur de guerre ayant tué leur maître et banni leur tribu, 47 samouraïs errants jurent de se venger et de restaurer l’honneur de leurs compatriotes. Arrachés à leurs foyers et perdus aux quatre coins des terres connues, cette poignée de rebelles se voit contrainte de recourir à l’aide de Kai – un demi sang qu’ils avaient jadis renié – lors de leur combat à travers un univers violent, peuplé de monstres mythologiques, de métamorphoses maléfiques et d’effroyables dangers. Cet exil sera l’occasion pour cet esclave rejeté de se révéler leur arme la plus redoutable, et de devenir la figure héroïque qui donnera à cette troupe d’insoumis l’énergie de marquer à jamais l’éternité.
Notre Avis
47 Ronin, comme l’indique le titre, est l’adaption d’un célèbre compte japonais narrant les exploits de 47 samouraïs sans maitre : Les ronins. De nombreuses fois adapté, surtout au japon, cette version ajoute une touche mystique en nous décrivant des bêtes démoniaques, des seigneurs s’alliant avec des sorcières, des dragons, des samouraïs sans âmes… L’histoire se déroule donc dans un Japon féodal et l’ambiance est plutôt bien rendu. Les décors sont beaux et même si l’ensemble est un peu « enjolivé », ça n’en reste pas moins agréables. Les bâtiments, les intérieurs et les coutumes sont, pour ce qu’en sais, fidèles. Grand soin a été donné aux costumes et aux armures des samouraïs.
Les différentes créatures que nous rencontrons dans le film sont bien réalisées, toutes adaptées à la culture nippone. J’entends pas là, qu’un dragon par exemple sera ici tout en longueur, plein de grâce et d’agilité là ou la culture occidental le représente plutôt grand et massif.
Ceci m’emmène aux effets spéciaux bien travaillés et bien intégrés dans le film. Ça passe bien, on n’est pas choqué et on n’aperçoit pas un contour un peu flou suggérant un fond vert. Alors cette, comme de nombreux fois, la 3D n’a ici aucun intérêt si ce n’est installer un légère profondeur.
Jusqu’ici, 47 Ronin est un film agréable, plein de bonnes références et d’une bonne esthétique. Malheureusement, certains points viennent entacher ce tableau à mes yeux. D’une part, j’ai beaucoup de mal avec le fait qu’un film se passant au japon, avec des acteurs japonais, soit tourné en Anglais. Je trouve, surtout pour les acteurs japonais, qu’on perd énormément en justesse. J’aurais préféré voir 47 Ronin en japonais sous-titré français et vraiment ressentir que Kai (Heanu Reeves), le sang mêlé, s’est approprié leur langue et leur coutume durant sa jeunesse jusqu’a parler un japonais sans fautes. Mais voilà… l’autre problème de ce film, c’est Keanu Reeves lui meme, plus connu dans le milieu comme « Monsieur Triste » ou « Monsieur Mono-expression »… Que c’est pénible de voir cette acteur, années après années, quelques soit le scénario, reproduire exactement LA même expression de tristesse, que ça soit dans « Matrix, le jour ou la terre s’arrêta » ou ici « 47 Ronin ».Ça devient difficilement supportable!
– Va falloir repasser au court Florent Keanu !
Enfin, l’autre détails qui m’a perturbé concerne le montage. Pour ceux qui iront voir le film, en revenant chez vous, repassez-vous la premiere bande-annonce de 47 Ronin et remarquez à quel point de nombreux éléments ont disparu. Le meilleur exemple concerne l’affiche ou sont regroupé 3 personnages. Nous avons Keanu Reeves avec 95% d’apparition sur le film, la sorcière avec 60% et l’homme au tatouage avec 0,5%. Ce personnage est presque complètement passé à la trappe lors du montage final avec une présence à l’écran n’excédant pas 30s. C’est aussi en regardant les premieres bande-annonce qu’on se rend compte que le sang, présent dans celle ci, ne l’est plus dans la version finale du film. WTF ? Bah oui, c’est quand même dingue que dans un film ou le héros tranche des têtes, coupe, perfore… on ne voit pas UNE goutte de sang, même durant le fameux Harakiri !!!
Conclusion.
Sur le papier, avec les déboires de production, 47 Ronin n’annonçait pas le film de l’année. Monté, remonté, scène supprimé, sang censuré, on s’y perd un peu. De plus, Keanu Reeves n’arrange pas les choses en jouant ce qu’il sait faire le mieux : le mec déprimé. Néanmoins, et malgré tout cela, j’ai passé un moment sympa, appréciant les scènes d’actions aux sabres. De plus le rendu esthétique de ce conte est bien réalisé avec de vrai effort sur les costumes, les décors et la retranscription de ce qu’était le japon féodal et de ses valeurs : Justice, respect et honneur.
Les fans de Keanu Reeves (y en a-t’il ?) et du Japon apprécieront ces 1h59 de voyage dans la célèbre légende des 47 Ronin.
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La bande-annonce
En Bonus, on vous ajoute quelques extraits pour vous donner envie.
Alors?
Irez-vous voir 47 Ronin le 2 avril au cinéma ?
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1 Comment
Très bonne critique! Je l’ai vu en DWL et je peux dire que j’ai bien fait… Si l’on va voir un film pour les effets spéciaux (décors, bêtes fantastiques) oui il est très bien. Mais mon dieu que j’ai été déçu et ceux malgré le fait que je soit un fan Sf/fantastique et de la culture japonaise. Dommage car ce conte des 47 renégats est une vraie pépite mais voilà la touche cain-ri est passée par là… dommage.
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