BBBuzz m’a contacté en début de semaine pour aller le remplacer au pied levé pour une projection presse, prévue le lendemain soir, de La Belle et la Bête. Donc j’avais le choix soit d’interviewer et d’aller voir la dernière œuvre de Christophe Gans, ou de me ridiculiser pour la 50e fois à coupler les répliques de l’épisodes 5 de Star Wars diffusé sur M6… Choix cornélien, mais j’ai accepté d’aller à la rencontre du père de Nécronomicron (Aight !), Crying Freeman (aiiight !), Le Pacte des loups (AIIIGHHHT !), Silent Hill \(*0*)/ !!
Arrivé au Pathé à 19h30. Direction une minuscule salle au sous-sol où je me joins à une trentaine de spectateurs prêt à découvrir cette énième version du célèbre conte de Mme de Villeneuve…
LA BELLE ET LA BÊTE
Par Christophe Gans
Avec Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussollier…
Au cinéma le 12 février 2014
Durée 1h52min
Synopsis
1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce. Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose. Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie. Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine. Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un Prince majestueux.
Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son coeur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction. Et se faisant, découvrir le véritable amour.
Notre Avis
Je dois vous avouer d’entrée qu’en plus d’être fan des réalisations de Christophe Gans, je suis encore plus fan de ce conte. S’il a été parfois sublimé comme dans la version de Jean Cocteau, il a été aussi balafré dans Sortilège de Daniel Barnz ou encore dans les versions Disney. Mais malgré mes appréhensions, ce film m’a bluffé sur différent points.
Le film a été entièrement tourné en studio (sauf pour la scène de la chasse à court). Des centaines infographistes ont dû recréé cet univers féerique qu’est ce conte. Le travail sur le décor comme le château, ses jardins ou l’obscure forêt sont subblimes. Le réalisateur fait clairement référence à Legend de Ridley Scott, aux mythologies gréco-romaine et à un certain esthétisme nippon par ces herbes hautes se balançant au rythme du vent.
L’animation animalière et végétale, les bonds de la Bête, les déplacements des géants de pierre, rappelant les Kaiju, sont également d’un réalisme saisissant. Et la tête de la Bête !! On y voit une Bête expressive tant par le regard bleu azur mélancolique que par l’animation de sa gueule interprétant chaque syllabes prononcées. La lumière du film est tout autant magnifique. Il y règne une belle atmosphère à la fois romantique et gothique, rappelant clairement l’univers féerique de certaine réalisation (Legend et Silent Hill notament).
Le réalisateur a clairement décidé d’axer son film selon la démarche du texte original et de ce qu’a pu faire Hayao Miyazaki (Princesse Monoke, Le Voyage de Chihiro). Amen !
Bien que j’aime la version de Cocteau, réintroduire l’interaction entre les esprits de la nature et l’homme transcende ce conte vers un aspect plus mythologique. Ainsi on a de belles scènes tel que la poursuite de la biche, la punition du prince ou encore l’éveil des statues. Il nous fait aussi voyager entre le monde réel en plein Premier Empire et le monde de la Bête dans une « Renaissance ». La fin m’a aussi surprise mais je m’arrêterai là pour ne pas vous spoiler.
Sous les traits de la Bête, Vincent Cassel a quand même réussi à imposer sa touche que ce soit par la gestuelle, la démarche ou son élocution. Les costumes et les gants de la Bête sont magnifiques tout comme les robes et les parures de Belle. Vous ne regretterez pas ceux de la version de Cocteau. Léa Seydoux ne m’a pas particulièrement marqué par son jeu. Cependant, le fait que le réalisateur ait décidé de placer Belle au centre de l’histoire est une bonne idée. Cela lui permet de travailler sur l’exploration des mystères qui entoure le domaine de la Bête et de son passé via la vision de notre héroïne. Je n’ai pas bien compris l’utilité d’agrandir la fratrie de Belle. Certains frères me semblent inutiles.
Conclusion
C’est un film réussi et réalisé par un passionné du fantastique. Cela se voit. Il n’a pas à rougir des block-busters américains avec ses 33 millions d’euros car les effets spéciaux, la lumière, les costumes, les décors sont magnifiques. Il est fait pour être regardé par tous et être exporter. Je dis merci aussi au fait qu’il n’est pas inclus de chansons à texte ou des personnages qui chantent à la Walt Disney (quoique dans le générique on se tape quand même Yoann Freget « Sauras-tu m’aimer ? »).
Je finirai cette critique en vous informant la sortie de la version de Guillermo del Toro (Le Labyrinthe de Pan, Hellboy 1 & 2, Pacific Rim) avec Emma Watson des studios Waners Bros. J’ai hâte de le voir vu l’univers visuel de ce réalisateur.
Mak’ Kak
La bande-annonce
3 Comments
Bravo Mak mak!!
En voyant la bande annonce au cinema je me suis tout d’abord dit: « Et voilà après le petit poucet et blanche neige, ils nous font la belle et la bête! »
Et puis j’ai été scotché par la bande annonce avec cet univers tres sombre, des decors bluffant sur une musique qui te tiens en haleine jusqu’à la fin.
Très contente de retrouver aussi un de mes acteurs fétiche André Dussolier et surtout le super choix de Vincent Casel pour interpréter la bête avec sa voix masculine et sexy qu’on lui connait (enfin les femmes surtout).
Bref j’avais tres envie de le voir et la critique de Mak mak va m’y pousser encore plus vite. Bravo!
C’est vrai que ça donne envie.
En plus Vincent Cassel, quand il a un rôle de méchant, il est génial. A voir donc.
J’ai l’impression que c’est la nouvelle mode que d’adapter de vieux contes en mode dark…
Très sexy ce report ! Ça donne envie d’y aller
Bravo Mak Kak 😉
Comments are closed.