Fidèle à Sony dès ses débuts dans son aventure vidéo-ludique avec des jeux comme «Crash Bandicoot» sur la Playstation, puis avec la série « Jak & Daxter » sur Playstation 2 et plus récemment avec la trilogie « Uncharted » sur Playstation 3, Naughty Dog c’est taillé une solide réputation auprès des joueurs et ce studio n’a pas à prouver qu’il sait faire de bons jeux vidéo. C’est donc auprès d’un public de connaisseurs que le studio revient avec son dernier né, le très attendus The Last of Us.
Alors qu’en est-il vraiment ? Est-ce que le jeu sera tenir toutes ses promesses ?
Voyons ça de plus prêt.
THE LAST OF US
Edité par Sony
Développé par Naughty Dog
Déconseillé aux – de 18 ans
Sortie le 14 juin 2013
PS3
SCÉNARIO
Le monde tel qu’on le connait n’éxiste plus, une terrible pandémie a décimé l’humanité, la cause, un micro organisme appelé le« Cordyceps ».Une sorte de champignon qui s’attaque au cerveau de l’hôte infecté, le défigurant au passage et qui va petit à petit le transformer en un être sans âme n’ayant qu’un but, bouffer la tronche de son prochain! Les survivants quant à eux ce sont retranchés dans des villes dites « zone sûr » complètement contrôlées par l’armée. C’est dans ce cadre plutôt triste et morbide que l’on découvre Joel, un mec à qui la vie n’a pas fait de cadeau et à qui , bien malgré-lui, on va confier la délicate mission de traverser le pays afin d’escorter une adolescente à la langue bien pendue du nom d’ Ellie. Un voyage qui s’annonce périlleux servis par un scénario captivant où l’on va découvrir des personnages attachants qui vont nous donner une belle leçon de survie, car évidemment tout ne va pas se passer comme prévus, d’autant que les infectés sont loin d’être le seul danger qui les attend…
GAMEPLAY
De quel type de jeu s’agit-il au juste ? Est-ce un survival-horror avec quelques casses-tête ? S’agit-il d’un jeu action-aventure avec la possibilité de se la jouer infiltration ? Ou d’un jeu de tir avec un système de couverture simple et efficace ? À toutes ces questions j’ai envie de répondre : OUI, mais pas que !
C’est vrai, The Last of Us emprunte plusieurs idées de gameplay piochées par-ci, par-là et qui on déjà fait leurs preuves dans les jeux vidéo moderne, rien de très original me direz-vous, le fait est que ce mélange fonctionne à merveille et le tout s’adapte parfaitement à la situation dans laquelle se retrouve nos héros. Mais le jeu va plus loin en proposant un système de création d’armes et d’objets plutôt bien pensé qui va vite s’avérer utile si vous voulez survivre. Oui, il est bien question de survie ici chaque objets comptent, que ça soit une lame bien aiguisé, un cocktail molotov ou des bandages pour panser vos blessures, vous ne trouverez pas toujours les ingrédients nécessaire à leurs fabrication et leur utilisation est limité. Il s’agira donc de bien gérer son inventaire, d’utiliser les bons objets au bon moment et d’être préparé à toutes les éventualités, car la création d’un objet nécessite l’ouverture du sac à dos, le jeu ne se mettant pas en pause pour autant et bien entendu les infectés arrivent quant on s’y attend le moins. Alors ne faite pas comme moi, rangez bien votre sac à dos les enfants. 🙂
Justement, lors des combats, il sera bon d’identifier à quel type d’infecté vous avez à faire, car ils ont chacun un comportement bien différent et dans certains cas la fuite restera la meilleure option, surtout quand ces derniers n’hésitent pas à vous attaquer à plusieurs et là bonjour le stress! Mais les infectés ne sont pas les seuls a en vouloir à votre peau, des survivant peu scrupuleux essaierons de vous mettre des bâtons dans les roues, ce qui donnera lieu à quelques gunfight. Heureusement vous pouvez compter sur vos compagnons pour vous prêter main forte, aussi surprenante qu’efficace, l’IA, quand elle ne vous prévient pas d’un danger imminent, vous sortira de mauvais pas quant il le faudra.
Bien qu’au cours du jeu un arsenal plutôt varié sera acquis (armes de poing, fusil à pompe, arc, etc…), les munitions se faisant rares, à certains moments, il vous faudra privilégier le corps a corps plutôt que l’utilisation d’armes à feu, sous peine d’alerter d’autres infectés à cause du bruit. Ou alors vous pourrez carrément opter pour la discrétion totale avec la possibilité de vous « concentrer » afin de deviner l’emplacement des ennemis grâce à votre ouïe. Donc libre à vous de choisir la stratégie qui vous conviendra le mieux.
Malgré la menace omniprésente des infectés, il ne sera pas rare qu’on ait quelques moments de répit, ne serait-ce que pour réfléchir à comment franchir un obstacle ou encore pour faire de l’exploration. Avec des portes cachées à déverrouiller en sacrifiant un de vos précieux couteaux ou des outils pour améliorer vos armes planqués dans des recoins insoupçonnés, les plus curieux seront récompensés. Sans être immense le jeu propose des zones à visiter suffisamment grandes et ouvertes pour qu’on n’ait pas la sensation de se balader dans des couloirs.
GRAPHISMES
Naughty Dog maîtrise la PS3 et ça se voit. Si au début de l’aventure l’environnement dans lequel on évolue reste plutôt terne et froid, c’est pour mieux révéler par la suite la direction artistique quasi sans faille dont à fait l’objet le titre. D’un point de vue esthétique le jeu est vraiment agréable à regarder, on a beau se balader de villes abandonnées en immeubles complètement détruit en passant pas des égouts ou encore des forêts, rarement dans un jeu vidéo un univers poste-apocalyptique n’a été aussi crédible et pertinent. Les décors sont variés et bien mis en scène avec parfois la nature et l’eau qui reprennent leurs droits sur l’environnement urbain, comme on peut le voir dans le film « I’m A Legend » par exemple. A eux seuls, les lieux visités racontent une histoire et contribuent à nous plonger dans l’ambiance.
Graphiquement, on a ce que les joueurs exigeants que nous somme sont en droit d’attendre d’un jeu sur une console en fin de carrière comme la PS3, peut être pas aussi léché qu’un « Uncharted 3 » mais avec la fluidité au rendez-vous, des textures propres, une gestion remarquable de la lumière et des couleurs, tout ça avec « un seul et unique gros » chargement en début de partie. On ne peut pas dire que The Last of Us déçoit de ce coté là. Les personnages ne sont pas en reste, puisque parfaitement modélisés, on sent bien qu’un soin particulier a été apporté à leurs animations et à leurs expressions faciales, si bien qu’on peut parler d’acteurs tout simplement, que ça soit dans les cinématiques (avec le moteur du jeu) ou dans les phases de gameplay.
BANDE SON
Rien à redire de ce coté là non plus, bien qu’à part le thème principale, les musiques ne sont pas marquantes car assez discrètes, néanmoins elles soutiennent bien les moments clés du jeu. En revanche un gros travail a été fait sur les doublages ainsi que sur le jeu des acteurs en générale, c’est impeccable (en VO en tout cas), digne d’un blockbuster au cinéma. Mention spécial pour le bruitage des « Clikers » l’une des variété d’infecté les plus dangereuse qui a perdu l’usage de ses yeux et qui pour chercher ses proies utilise une sorte de sonar, comme les chauve-souris par exemple et ça se traduit par un crépitement complètement stressant, de quoi vous filer la chair de poule. Autant vous dire qu’on sait tout de suite quand il y en a un dans les parages, je plains les joueurs avec un home cinéma. 😉
Ecoutez la bande son de The Last Of Us sur Spotify en cliquant ici.
CONCLUSION
Inutile de tourner autour du pot, The Last of Us est un grand jeu, bien sûr il n’est pas parfait, on pourra lui reprocher quelques bugs ou des baisses de rythmes à certains moments, mais ce genres de détails peuvent difficilement ternir le tableau d’autant que le titre dispose d’un contenu riche et d’une excellente durée de vie. Mais si le mode histoire ne vous suffit pas, une fois le jeu terminé (ou pas) vous pourrez aller faire un tour du coté du mode « factions » ou les joies du multijoueur vous y attendent. Au menu du team deathmatch 4 contre 4 dans deux modes de jeu, dont je cherche encore les différences. Pas très réjouissant ces derniers s’avèrent être assez complet au final et ont le mérite d’exister. Moi j’irais chercher mon bonheur du coté du New Game +.
Il y aurait encore beaucoup de chose à dire sur The Last of Us, et le jeu donne envie d’en reparler une fois terminé. Le pad en mains, on ne peut s’empêcher de penser à cette tendance « Zombie » que l’on retrouve dans les jeux vidéo depuis quelques années et comment ne pas penser à « The Walking Dead » tant ce jeu cultive des points communs avec cette série. Mais ça ne serait pas rendre justice à The Last of Us que de le mettre dans une case car le titre à une identité et une ambiance qui lui sont propre et il a su s’émanciper de tout les clichés du genre pour proposer une histoire captivante avec des personnages fascinants et avant tout humains dans leurs écriture. Ça serait peut être un peu fort de parler de chef-d’oeuvre mais pour ma part on tient l’un des tous meilleurs jeu de cette cuvée 2013. Naughty Dog a encore un fois mis la barre très haut et la PS3 ne pouvait pas rêver mieux pour finir en beauté.
Alors résumons :
+ La durée de vie (un peu plus de 15 h pour ma part en mode normal)
+ Une ambiance de folie
+ Un scénario captivant
+ Des personnages marquants
– Quelques bugs
– Une exclusivité ps3 (ça fera des envieux)
– un mode multijoueur pas indispensable
La Note : 4,5 / 5
Avez-vous joué à The Last Of Us?
Qu’en avez-vous pensé?
NIKO.